Début d’été : les politiques des banques centrales restent floues

Nos clients s’expriment tous les jours dans la Presse. Régulièrement, nous synthétisons pour vous leurs prises de parole les plus importantes.
Dans cette édition, Optigestion, Riches-Flores Research, Lynceus Partners, Ossiam, Financière Galilée, TYGROW, La Financière d’Orion, Archinvest
, et Remake AM.

  • Les investisseurs inquiets restent prudents.
  • Le Private Equity : un secteur très dynamique.
  •  SCPI : les écarts se creusent.

En juin, les actifs à risque ont poursuivi leur progression, permettant aux actions de signer un premier semestre exceptionnel. L’optimisme des investisseurs a été alimenté par la résistance de l’économie et le ralentissement de l’inflation, deux indicateurs susceptibles de limiter à l’avenir de nouvelles hausses des taux d’intérêt, d’abord aux États-Unis puis en Europe. Un optimisme à pondérer, selon Jacques de Panisse, gérant chez Optigestion, qui redoute que les banques centrales ne mettent tout en œuvre « pour éradiquer, coûte que coûte, l’inflation … en sous estimant les effets cumulés et à terme de telles décisions ». Mi-juin, la Réserve fédérale (Fed) a laissé ses taux inchangés, tout en prévenant effectivement que son cycle de resserrement monétaire n’était pas encore terminé. « La Fed en a déjà fait beaucoup et a suffisamment d’arguments pour marquer une pause, sans céder, pour autant, aux sirènes d’un assouplissement à venir. Elle devrait rester, a priori, très vigilante sur son action future, au risque d’apparaître plus ‘faucon’ qu’attendu», commente Véronique Riches-Flores, économiste indépendante. L’économiste s’interroge : « la Fed passera-t-elle à l’acte ? » L’experte s’attend « au maintien des incertitudes au cours des mois à venir sur les marchés, au gré des statistiques économiques qui tomberont ».

Résultat, la première quinzaine de juin a été marquée par une faible volatilité sur les Bourses, « qui reflète l’attentisme des investisseurs en l’absence de visibilité : l’incertitude est paralysante », explique Patrick Chotard de Lynceus Partners. A la fin du mois, l’annonce d’un fléchissement de l’indice PCE mesurant les prix liés aux dépenses de consommation des ménages américains, a ravivé l’espoir que la banque centrale américaine mette un terme à sa campagne de hausse des taux cette année, observe Véronique Riches-Flores.

Sur le Vieux-continent, la Banque Centrale Européenne (BCE) a une nouvelle fois relevé ses taux et s’est montrée déterminée à prolonger son cycle de resserrement monétaire afin de ramener l’inflation à son objectif de 2 % à moyen terme. « Les marchés ont surtout été rassurés par la conformation des perspectives économiques de la BCE qui ne prévoit pas de récession malgré la dégradation marquée de la conjoncture allemande », souligne Véronique Riches-Flores. Jacques de Panisse estime cependant qu’il conviendrait d’être plus mesuré que ne le sont les investisseurs actuellement : « le délai de 18 mois, qui permet à une hausse des taux directeurs de freiner l’économie, n’est pas encore écoulé », et par conséquent, « l’essentiel du ralentissement que va produire le relèvement notable des taux ne s’est toujours pas fait sentir ».

SES-imagotag attaqué, Air Liquide plébiscité

A la Bourse de Paris, l’offensive du fonds activiste américain Gotham City sur SES-imagotag, a mis les investisseurs en émoi. Le fabricant d’étiquettes électroniques a cependant rapidement éteint la controverse en réfutant point par point les critiques du vendeur à découvert, comme le souligne Melchior de Villeneuve, responsable du développement chez Lynceus Partners. Le titre du fabricant de gaz industriels Air Liquide a atteint le 16 juin un nouveau record, ce qui est loin d’être surprise pour Carmine de Franco, directeur de la recherche Ossiam, qui avait rappelé quelques jours plus tôt le rôle essentiel du secteur dans la transition énergétique.

Du côté des valeurs européennes, Guillermo Franquesa, conseiller principal en solutions d’investissement, a mis en avant les perspectives prometteuses du géant belge de la bière AB InBev. D’un point de vue sectoriel, Roni Michaly, président de Financière Galilée a rappelé ses trois thèmes préférés : le développement urbain, la cybersécurité, et le luxe & lifestyle. Par ailleurs, le dirigeant a souligné le potentiel de l’Intelligence artificielle et de la robotique.

Nominations et innovations dans l’industrie de la gestion d’actifs

Le mois de juin a été riche en nominations dans l’industrie de la finance. Lynceus Partners a notamment annoncé la nomination d’Hugo Delecour en tant qu’Investment Solutions Advisor à Genève. Optigestion a nommé Nicolas Domont à tête de sa nouvelle activité de Private Equity.
Au chapitre commercial, l’Edhec et CentraleSupélec ont lancé leur fonds d’investissement alumni à l’aide de la société de gestion Tygrow.
La Financière d’Orion a enrichi son offre en proposant dès aujourd’hui aux CGP qu’elle équipe un nouvel outil digital : Canopia. La Financière d’Orion vise, grâce à cet outil, 100 nouveaux conseillers par an connectés à la plateforme.
Du côté du private equity, Archinvest a lancé un multifonds de dette privée pour les investisseurs non professionnels accessible dès 100.000 euros. La société a l’ambition de collecter 45 millions d’euros et espère un rendement de 8 % à 10 % par an.

La pierre-papier affiche sa résilience

Retour sur terre aussi pour les SCPI après une année record. Selon l’observatoire du marché publié fin juin par la plateforme d’épargne en ligne Linxea, la collecte s’est repliée de 10 % au premier trimestre 2023, pour s’établir à 2,4 milliards d’euros. Pour autant, certaines SCPI, les plus innovantes comme Remake AM, tirent leur épingle du jeu. La SCPI de la société de gestion, Remake Live, a été l’une des rares à augmenter le prix de sa part. Une performance qui s’explique en partie par les investissements réalisés à l’étranger, explique Nicolas Kert, président de Remake AM. Le dirigeant a d’ailleurs annoncé sa troisième acquisition à Dublin, en Irlande.

Sur fond d’inflation, les gérants innovent

Nos clients s’expriment tous les jours dans la Presse. Régulièrement, nous synthétisons pour vous leurs prises de parole les plus importantes.
Dans cette édition,
Riches-Flores Research, Optigestion, Financière Galilée, La Financière d’Orion, Ossiam, l’IFFECI, TYLIA, TYGROW et Remake AM.

  • Le cycle inflation-hausse des taux-croissance inquiète les experts.
  • Les gérants créent des solutions d’investissementcontre l’inflation.
  •  SCPI : le marché change.

En mai, les actifs à risque ont vécu un mois volatil en raison des incertitudes persistantes concernant la politique monétaire et les craintes liées au dépassement du plafond de la dette aux États-Unis. La première semaine, les investisseurs ont bien digéré les hausses des taux de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE). « Notre scénario intégrait ces deux hausses des taux. A l’image du marché, nous ne sommes donc pas surpris », souligne Véronique Riches-Flores, économiste et présidente de Riches-Flores Research. L’ambiance s’est cependant progressivement refroidie en raison d’indicateurs économiques mitigés aux États-Unis et en Europe. « La préoccupation centrale des marchés financiers est désormais l’ampleur de la récession qui se profile. Sera-t-elle légère ou faut-il craindre une contraction importante et brutale, à l’image de la forte remontée des taux directeurs », commente Jacques de Panisse, gérant d’Optigestion.
En parallèle, le ralentissement de l’inflation aux États-Unis, tombée en avril à son plus bas niveau depuis avril 2021, a conforté les anticipations d’une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Fed. En zone euro en revanche, le haut niveau de l’inflation en avril a contraint sans surprise la BCE à maintenir son discours offensif. A cet égard, Véronique Riches Flores se montre dubitative : « La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a voulu contenter certains des membres de la banque centrale partisans d’une stratégie toujours plus offensive pour lutter contre l’inflation. Pour autant, aux vues de la faiblesse de la croissance sur le Vieux Continent et notamment en Allemagne, la BCE devrait encore relever d’un quart de point ses taux en juin avant un arrêt », estime l’experte, qui pense que l’institution devrait arrêter de relever ses taux pour préserver la conjoncture.

La dette américaine sème le trouble

Les actions ont également souffert durant la deuxième partie du mois d’un regain d’inquiétude sur l’évolution des taux de la Fed après les divergences affichées par son comité de politique monétaire. « Les marchés attendent le signal d’une pause de la Fed », confirme l’économiste indépendante. Dans ce climat attentiste, les interrogations sur la dette américaine ont ravivé l’aversion pour le risque. « Le risque d’un défaut des États-Unis n’a rien d’anodin pour l’économie mondiale », rappelle Véronique Riches Flores.
A contrario, les marchés ont relégué au second plan les incertitudes géopolitiques comme les élections présidentielles en Turquie remportées par le Président sortant Recep Tayyip Erdogan. Un succès qui s’explique en partie, selon l’économiste, par le bilan économique « décent » du Président. Attention toutefois, des tensions géopolitiques, bien sûr en Ukraine mais aussi à Taiwan, « ne manqueront pas de provoquer de probables crises », avertit Jacques de Panisse.
D’un point de vue sectoriel enfin, les valeurs technologiques liées à l’Intelligence artificielle (IA), ont tiré leur épingle du jeu grâce aux très bons résultats du fabricant américain de puces graphiques Nvidia, confortant ainsi le bien-fondé de l’investissement thématique promu par Roni Michaly, PDG de Financière Galilée.

L’industrie de la gestion d’actifs s’organise contre l’inflation

Alors que l’inflation rogne la rentabilité des placements, Emmanuel Angelier, à la tête du cabinet La Financière d’Orion, met en lumière la rémunération attractive du Livret A qui pèse sur les autres placements. « Spontanément, les clients placent leur argent sur le livret A », souligne Emmanuel Angelier. Forte de ce constat, l’industrie de la gestion d’actifs réagit en mettant en avant les atouts de la gestion active à l’image de la Financière d’Orion évoquant les performances du fonds Europa One géré par Cholet Dupont et du fonds Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation.  Mais aussi, les atouts de la gestion indicielle. Ainsi, Financière Galilée a complété sa gamme de Fonds Interne Dédiés (FID) en proposant une offre 100 % en ETF avantageuse en termes de coûts. « Avec des frais de gestion moindres et une transparence accrue, les ETF sont devenus une part intégrante de nos investissements financiers, depuis de nombreuses années », souligne Roni Michaly.
Ossiam, pour sa part, continue de s’appuyer sur son point fort : l’analyse quantitative. Une stratégie qui porte ses fruits. L’an dernier, les encours de la société de gestion ont bondi de 28,35 %, soit la plus forte évolution du secteur, selon le palmarès 2023 des « 50 sociétés de gestion » qui comptent établi par Option Finance et Funds Magazine. Dans un environnement de marche incertain, l’Institut français de finance et d’économie comportementales (Iffec) a jugé bon de souligner les principaux apports de la finance comportementale, mais aussi les mythes qui lui sont attachés. A cet égard prévient l’association, « comme toute science, la manipulation des résultats et conclusions doit s’effectuer avec discernement et une certaine prudence ».

Le Private Equity pour tous

Dans le Private Equity aussi, les professionnels s’adaptent à la conjoncture. Soucieux de démocratiser l’accès de ce marché aux particuliers, Nicolas Baboin, cofondateur et directeur général de TYLIA, se félicite que sa plateforme créée en 2015 accompagne Bpifrance dans la distribution digitale de son troisième fonds de Private Equity dédié aux particuliers. « Le retournement de cycle pousse le Private Equity à ouvrir de nouveaux canaux de collecte », commente Nicolas Baboin. Preuve de l’engouement croissance des investisseurs pour le private equity, CentraleSupelec a lancé en mai un fonds d’Alumni dont la gestion a été confiée à TYGROW.

Les nouveaux entrants bousculent le marché de la SCPI Du côté des Sociétés Civiles Placements Immobiliers (SCPI), la jeune société Remake AM continue de se distinguer. Après une belle année 2022, la SCPI Remake Live a collecté 76 millions d’euros sur le premier trimestre, portant sa capitalisation à 195 millions d’euros. La SCPI, qui a réalisé le mois dernier deux acquisitions majeures en Irlande, continue de profiter de l’absence de frais de souscription. Ainsi, Remake AM, crée en début d’année 2022, se propulse à la 11e position du top 15 de la collecte du premier trimestre 2023, selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF). Selon son président, Nicolas Kert, l’essor de sa SCPI devrait se prolonger à l’avenir grâce à sa capacité à atténuer les effets de l’inflation pour les investisseurs.

RETOMBÉES PRESSE MAI 2023 

Les actifs à risque ont vécu un mois de mai volatil en raison des incertitudes persistantes concernant la politique monétaire et les craintes liées au dépassement du plafond de la dette aux Etats-Unis. Au cours de la première semaine du mois, les investisseurs ont bien digéré les hausse des taux de la Réserve fédérale (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE). « Notre scénario intégrait ces deux hausses des taux. A l’image du marché, nous ne sommes donc pas surpris », souligne Véronique Riches-Flores, économiste et présidente de Riches-Flores Research. « L’ambiance s’est cependant progressivement refroidie en raison d’indicateurs économiques mitigés aux Etats-Unis et en Europe. « La préoccupation centrale des marchés financiers est désormais l’ampleur de la récession qui se profile. Sera-t-elle légère ou faut-il craindre une contraction importante et brutale, à l’image de la forte remontée des taux directeurs », commente Jacques de Panisse, gérant d’Optigestion. En parallèle, le ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis, tombé en avril à son plus bas niveau depuis avril 2021, a conforté les anticipations d’une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Fed. En zone euro en revanche, le haut niveau de l’inflation en avril a contraint sans surprise la BCE à maintenir son discours offensif. A cet égard, Véronique Riches Flores se montre dubitative : « La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a voulu contenter certains des membres de la banque centrale partisans d’une stratégie toujours plus offensive pour lutter contre l’inflation. Pour autant, aux vues de la faiblesse de la croissance sur le Vieux Continent et notamment en Allemagne, la BCE devrait encore relever d’un quart de point ses taux en juin avant un arrêt », estime l’experte, qui pense que l’institution devrait arrêter de relever ses taux pour préserver la conjoncture.

La dette américaine sème le trouble

Les actions ont également souffert durant la deuxième partie du mois d’un regain d’inquiétude sur l’évolution des taux de la Fed après les divergences affichées par son comité de politique monétaire. « Les marchés attendent le signal d’une pause de la Fed », confirme l’économiste indépendante. Dans ce climat attentiste, les interrogations sur la dette américaine ont ravivé l’aversion pour le risque. « Le risque d’un défaut des Etats-Unis n’a rien d’anodin pour l’économie mondiale », rappelle Véronique Riches Flores. A contrario, les marchés ont relégué au second plan les incertitudes géopolitiques comme les élections présidentielles en Turquie remportées par le président sortant Recep Tayyip Erdogan. Un succès qui s’explique en partie, selon l’économiste, par le bilan économique « décent » du président. Attention toutefois, des tensions géopolitiques, bien sûr en Ukraine mais aussi à Taiwan, « ne manqueront pas de provoquer de probables crises », avertit Jacques de Panisse. D’un point de vue sectoriel enfin, les valeurs technologiques liées à l’Intelligence artificielle (IA) ont tiré leur épingle du jeu grâce aux très bons résultats du fabricant américain de puces graphiques Nvidia, confortant ainsi le bien-fondé de l’investissement thématique promu par Roni Michaly, PDG de Financière Galilée.

L’industrie de la gestion d’actifs s’organise contre l’inflation

Alors que l’inflation rogne la rentabilité des placements, Emmanuel Angelier, à la tête du cabinet La Financière d’Orion, met en lumière la rémunération attractive du Livret A qui pèse sur les autres placements. « Spontanément, les clients placent leur argent sur le livret A », souligne Emmanuel Angelier. Fort de contrat, l’industrie de la gestion d’actifs réagit en mettant en avant les atouts de la gestion active à l’image de la Financière d’Orion qui rappelle les performances du fonds Europa One géré par Cholet Dupont et du fonds Edmond de Rothschild Fund Bond Allocation. De son côté, Financière Galilée a complété sa gamme de Fonds Interne Dédiés (FID) en proposant une offre 100% en ETF avantageuse en termes de coûts. « Avec des frais de gestion moindres et une transparence accrue, les ETF sont devenus une part intégrante de nos investissements financiers, depuis de nombreuses années », souligne Rony Michaly. Ossiam, pour sa part, continue de s’appuyer sur son point fort : l’analyse quantitative. Une stratégie qui porte ses fruits. L’an dernier, les encours de la société de gestion ont bondi de 28,35%, soit la plus forte évolution du secteur, selon le palmares 2023 des « 50 sociétés de gestion » qui comptent établi par Option Finance et Funds Magazine. Dans un environnement de marche incertain, l’Institut français de finance et d’économie comportementales (Iffec) a jugé bon de souligner les principaux apports de la finance comportementale, mais aussi les mythes qui lui sont attachés. A cet égard prévient l’association, « comme toute science, la manipulation des résultats et conclusions doit s’effectuer avec discernement et une certaine prudence ».

Le private equity pour tous

Dans le private equity aussi, les professionnels s’adaptent à la conjoncture. Soucieux de démocratiser l’accès de ce marché aux particuliers, Nicolas Baboin, cofondateur et directeur général de Tylia, se félicite que sa plateforme créée en 2015 accompagne Bpifrance dans la distribution digitale de son troisième fonds de private equity dédié aux particuliers. « Le retournement de cycle pousse le private equity à ouvrir de nouveaux canaux de collecte », commente Nicolas Baboin. Preuve de l’engouement croissance des investisseurs pour le private equity, CentraleSupelec a lancé en mai un fonds d’alumni dont la gestion a été confiée à Tygrow.

Les nouveaux entrants bousculent le marche de la SCPI

Du côté des Sociétés civiles placements immobiliers (SCPI), la jeune société Remake AM continue de se distinguer. Après une belle année 2022, la SCPI Remake Live a collecté 76 millions d’euros sur le premier trimestre, portant sa capitalisation a 195 millions d’euros. La SCPI, qui a réalisé le mois dernier deux acquisitions majeures en Irlande, continue de profiter de l’absence de frais de souscription. Ainsi, Remake AM, crée en début d’année 2022, se propulse à la 11e position du top 15 de la collecte du premier trimestre 2023, selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF). Selon son président, Nicolas Kert, l’essor de sa SCPI devrait se prolonger à l’avenir grâce à sa capacité à atténuer les effets de l’inflation pour les investisseurs.

Les actions européennes résistent grâce aux bons résultats des entreprises

Nos clients s’expriment tous les jours dans la Presse. Régulièrement, nous synthétisons pour vous leurs prises de parole les plus importantes.
Dans cette édition,
Optigestion, Riches-Flores Research, Financière Galilée, Ossiam et Remake AM.

  • Les marchés chahutées de part et d’autre de l’Atlantique
  • La gestion thématique à l’honneur
  • Ces SCPI qui tirent leur épingle du jeu

En février, les investisseurs férus d’actifs à risque ont vécu un mois chaotique. Tout avait bien débuté dans l’espoir d’un ralentissement, voire d’une pause prochaine, du cycle de resserrement monétaire des principales banques centrales alors que l’économie américaine affiche sa résistance. Le pessimisme excessif en fin d’année, l’abondance des liquidités, l’espoir d’une désinflation en cours et un ralentissement en vue beaucoup moins marqué que prévu, expliquent la hausse enregistrée depuis le début de l’année. « L’optimisme ambiant pourrait cependant être perturbé par l’absence marquée de visibilité », commente Jacques de Panisse, gérant chez Optigestion.

Un regain d’appétit pour le risque qui a profité logiquement aux valeurs cycliques, comme l’observe Véronique Riches-Flores : « Cela ressemble au bon vieux temps, celui d’un appétit -apparemment sans limite- pour le risque qui entraîne dans son sillage les cycliques, les valeurs technologiques et, plus encore, les cryptomonnaies ».
Cependant, la publication d’indicateurs économiques témoignant du dynamisme de l’activité économique comme l’accélération de l’emploi américain ou la hausse des ventes au détail en janvier ont ravivé la crainte d’une sévérité accrue de la Fed face à l’inflation.

L’inflexion des actions américaines a ainsi coïncidé avec le retournement du marché obligataire. Tombé sous les 3,4 % le 2 février, le taux américain à 10 ans a rapidement rebondi pour atteindre 3,97 % à la fin du mois, soit plus haut niveau depuis novembre. « Les banques centrales n’ont pas fini leur travail. « Leur complaisance offre des opportunités que les investisseurs ne peuvent ignorer mais qui doivent être mises en perspective de ce que cela signifie en termes de risque d’être rattrapé par un nouveau cycle de hausse des taux d’intérêt », explique Véronique Riches-Flores.

Mais en Europe et Royaume-Uni par exemple, le ralentissement de l’inflation semble loin d’être convaincant, poursuit l’experte. Pour autant, les actions européennes, et notamment françaises, ont longtemps résisté à la déprime de Wall Street grâce à des bons résultats d’entreprises et à des valorisations généralement dégradées sur le Vieux Continent.
Les valeurs bancaires françaises ont particulièrement brillé grâce à d’excellents résultats financiers, soutenus par leurs pôles d’investissements et l’activité de crédit, comme le souligne l’économiste.

Pour autant, à la fin du mois, l’annonce d’une accélération inattendue de l’inflation aux États-Unis en janvier a précipité les Bourses mondiales dans le rouge et entretenu la remontée des taux d’intérêt des deux côtés de l’Atlantique.

Les gestions thématiques : le futur de l’industrie

Dans cet environnement aussi volatil qu’incertain, certains investisseurs ont continué d’adopter une approche thématique rigoureuse de façon à profiter des grandes tendances qui structurent, et vont structurer, l’économie mondiale au cours des prochaines années. À cet égard, Roni Michaly, PDG de Financière Galilée, rappelle que la gestion thématique est l’assurance pour une société de gestion de connaître le succès. Sauf que cette gestion doit répondre à un cahier des charges précis, souligne le dirigeant qui a mis en avant le mois dernier un de ses thèmes de prédilection : l’éducation.

La guerre pousse l’Europe vers d’autres producteurs

Au chapitre géopolitique, la guerre en Ukraine continue à faire rage. Pour tenter, une nouvelle fois, d’affaiblir Vladimir Poutine, l’Europe a mis en place une deuxième salve de sanctions visant le pétrole russe. Après le brut en décembre 2022, les produits raffinés en Russie sont interdits depuis le 5 février, et un prix maximum est imposé au marché. Pour compenser l’absence de diesel russe, l’Europe doit trouver de nouvelles sources d’approvisionnement. « Par ordre de préférence, l’UE devrait d’abord se tourner vers les pays du Golfe, puis les États-Unis et l’Inde », estime Carmine de Franco, responsable de la recherche chez Ossiam.
Du point de vue de l’investisseur, l’expert a par ailleurs mis en avant l’intérêt d’investir dans le lithium, indispensable à la fabrication de batteries électriques.

SCPI : des résultats en hausse en 2022

Sur le front de l’immobilier, les chiffres de la pierre-papier pour 2022 ont été publiés. Les SCPI ont enregistré l’an dernier une collecte nette record de 10,2 milliards d’euros contre 7,4 milliards d’euros en 2021, selon les chiffres dévoilés le mois dernier par ’Association Française des Sociétés de Placement Immobilier (ASPIM). Elles ont par ailleurs offert un rendement de 4,53 %, plus élevé qu’en 2021 (4,49 %). Ainsi, la jeune SCPI Remake Live de Remake AM a affiché un taux de distribution de 7,64 %, soit deux points de plus que le rendement moyen pour l’ensemble des SCPI diversifiées.

Pour l’avenir, Nicolas Kert, président de Remake AM, affiche sa confiance en dépit de la hausse des coûts de financement et de sa conséquence, une baisse des prix de la pierre. « On juge la performance de l’immobilier en la comparant à celle des autres classes d’actifs, souligne Nicolas Kert. Les SCPI en deçà de 4,50 % de rendement n’offrent pas un surplus de gain très attrayant et devraient logiquement attirer moins de collecte. »

COM’Value vous souhaite une année riche en projets !

2022 est terminé et COM’Value en tire un bilan positif ! Cela a été une année riche en projets pour différents clients de l’agence, et notamment le lancement d’Archinvest lors de Patrimonia.

Depuis le 26 décembre, nous sommes 3 à gérer nos clients. En 2023, nous continuerons à accompagner Remake Asset ManagementLynceus PartnersVIA AMOptigestionOssiamRichesFlores ResearchSPDR ainsi que Financière Galilée.

L’ISR à la une, en ce début d’année

Nos clients s’expriment tous les jours dans la Presse. Régulièrement, nous synthétisons pour vous leurs prises de parole les plus importantes.
Dans cette édition,
Optigestion, Ossiam, Lynceus Partner, Financière Galilée, et Remake AM.

  • Les valeurs de croissance pénalisées
  • Les produits structurés profitent de la hausse de la volatilité.
  • L’approche sociale gagne l’immobilier.

En février, les actifs à risque ont connu un mois mouvementé, entre bonne dynamique d’activité et craintes de la poursuite du resserrement monétaire des banques centrales.

Aux États-Unis, après une fin d’année 2022 et un mois de janvier tonitruants liés à l’espoir d’un arrêt prochain des hausses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale (Fed), Wall Street a très rapidement calé, comme l’anticipait Jacques de Panisse, gérant chez Optigestion. La publication d’indicateurs économiques témoignant du dynamisme de l’activité économique, comme l’accélération de l’emploi américain ou la hausse des ventes au détail en janvier, ont ravivé la crainte d’une sévérité accrue de la Fed face à l’inflation.
L’inflexion des actions américaines a ainsi coïncidé avec le retournement du marché obligataire. Tombé sous les 3,4 % le 2 février, le taux américain à 10 ans a rapidement rebondi pour atteindre 3,97 % à la fin du mois, soit plus haut niveau depuis novembre.

En Allemagne et en France, le Bund et l’Obligation Assimilable au Trésor (OAT) à 10 ans ont suivi une trajectoire similaire, leur rendement passant de 2 % à 2,5 % et de 2,5 % à 3 % respectivement sur la période.
Comme en 2022, cette hausse des taux a pénalisé les valeurs de croissance, comme l’explique Nicolas Domont, gérant chez Optigestion. Pour autant, les actions européennes, et notamment françaises ont bien mieux résisté grâce à des bons résultats d’entreprises et à des valorisations généralement dégradées sur le Vieux Continent.
Le secteur du luxe a particulièrement tiré son épingle du jeu grâce à réouverture de la Chine, observe Nicolas Domont.

Produits structurés et fonds ESG/ISR font la Une

Dans ce climat plus propice aux marchés européens, Ossiam a lancé un nouveau fonds négocié en Bourse, Ossiam Shiller Barclays CAPE Global Sector Value, coté sur cinq Places en Europe.
Alors qu’à la fin du mois, l’annonce d’une accélération inattendue de l’inflation aux États-Unis en janvier a précipité les Bourses mondiales dans le rouge et entretenu la remontée des taux d’intérêt des deux côtés de l’Atlantique, ce regain de volatilité devrait conforter l’engouement des investisseurs pour les produits structurés assortis d’une garantie en capital, estime Patrick Chotard, Président Directeur Général de, Lynceus Partners, l’un des spécialistes européens des produits structurés.

Cet environnement de marché tourmenté n’a pas empêché la controverse autour de l’investissement responsable alors qu’une puissante vague anti-ESG déferle outre-Atlantique, comme le rappelle Frédéric Bach, responsable ESG/ISR chez Ossiam. Selon lui cependant, la notion de durabilité continuera de s’installer dans le monde financier à condition que les différents acteurs, banques, gérants, investisseurs, fassent preuve d’innovation et de transparence. À  cet égard, les perspectives sont encourageantes, observe Roni Michaly, PDG de Financière Galilée qui souligne que 60% des investissements dans l’énergie dans le monde en 2022 se sont dirigés vers les énergies propres. « Un thème au potentiel boursier qu’aucun investisseur ne peut plus ignorer », assure l’expert.

Selon lui, une autre thématique mérite de susciter l’intérêt des investisseurs, le luxe et lifestyle qui remplit trois critères fondamentaux : elle est structurelle, internationale, et transversale. Surtout souligne Ron Michaly, cette thématique bénéficie d’une élasticité prix faible. En effet, une hausse des prix ne se traduit pas par une contraction de la demande, ce qui permet aux groupes comme LVMH ou Hermès de ne pas souffrir de l’inflation et de protéger leurs marges.

Immobilier : l’approche sociale fait mouche

Coté immobilier, l’engouement pour les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) ne faiblit pas. Leur collecte devrait franchir la barre des 10 milliards d’euros en 2022, un niveau record. Pour 2022, les acteurs anticipent un taux de distribution moyen compris entre 4,51% (France SCPI) et 4,70 % (Linxea). Dans son observatoire, Linxea souligne l’arrivée « de nouvelles SCPI avec une stratégie dynamique qui se traduit par des rendements au-dessus de la moyenne, notamment Remake Live qui affiche un rendement de 7,64 % ». Lancée en février 2022 par Nicolas Kert et David Seksig, cette SCPI qui développe une approche sociale affiche pour l’année passée le meilleur taux de distribution du secteur et dépasse le meilleur taux de distribution servi pour 2021, de 7,10 %. Une première année brillante pour Remake Live qui confirme sa promesse de réconcilier performance et utilité.