Les marchés actions ont débuté le mois de novembre avec vigueur grâce à des résultats d’entreprises globalement supérieurs aux attentes et une croissance toujours solide. Les investisseurs ont été également rassurés par le ton accommodant adopté en début de mois, par le président de la Réserve Fédérale Jerome Powell concernant son programme d’achats mensuels d’actifs lors de la réunion de politique monétaire, a souligné Jacques De Panisse, président d’Optigestion. « Les marchés ont un peu tendance à tout voir en rose… Il faut reconnaître que les communications des banques centrales se sont très bien passées : les annonces concernant le « tapering » et les taux ont été bien accueillies », a confirmé Patrick Guérin, co-directeur de la gestion chez Bordier & Cie France. Ignorant l’accélération de l’inflation et le ralentissement de la Chine pourtant mis en en avant par des spécialistes comme Xavier Gérard, gérant chez Optigestion ou l’économiste indépendante Véronique Riches-Flores, les investisseurs se sont renforcés sur les actions, permettant à de nombreux indices de tutoyer les sommets. Le CAC 40 a ainsi rapidement dépassé les 7 000 points, un niveau jamais atteint depuis 21 ans, avant d’atteindre le 17 novembre un record de clôture à 7 156 points. Mais, vendredi 26 novembre, alors que les Américains fêtaient à la fois Thanksgiving et le Black Friday, la détection d’un nouveau variant baptisé Omicron, annoncé comme très contagieux et plus résistant aux vaccins, a brusquement ravivé l’aversion pour le risque. Un scénario que redoutait Patrick Guérin. Les investisseurs ont fui les actions et les matières premières et notamment le pétrole, pour se rabattre sur les obligations souveraines, le yen et l’or, considérés comme des valeurs refuges. Logiquement, les secteurs liés à la réouverture des économies (hôtellerie, transport aérien, commerce) moteurs du rallye débuté en octobre, ont essuyé des prises de bénéfices tandis que des valeurs européennes comme celles de la santé ou de la grande consommation ont mieux résisté car plus défensives, une caractéristique soulignée par Benjamin Thomas, COO, de Lynceus Partners. La tendance a été similaire à Wall Street où les trois principaux indices, le Dow Jones, le S&P500 et le Nasdaq, ont enregistré au cours de la première quinzaine de nouveaux records avant de refluer. Dans cet environnement volatil, Jerome Powell, a renforcé l’incertitude en laissant entendre que la banque centrale américaine pourrait accélérer la réduction de ses achats d’actifs face à la hausse d’une inflation qu’il ne juge plus « transitoire » mais bien persistante, rejoignant ainsi l’analyse de bon nombre d’économistes, comme Véronique Riches-Flores. Au final, la correction a ramené les marchés européens à leur niveau de début d’octobre. Les marchés émergents ont principalement souffert des craintes sur la Chine et de la hausse des coûts matières premières liés aux problèmes d’approvisionnement.
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