Nos clients s’expriment tous les jours dans la Presse. Régulièrement, nous synthétisons pour vous leurs prises de parole les plus importantes. Dans cette édition, Optigestion, Riches-Flores Research, Lynceus Partners, Ossiam, Financière Galilée, La Financière d’Orion et Remake AM.
- Les marchés parient sur une baisse des taux des banques centrales
- Valeurs de croissance et gestion thématique à l’honneur
- La Financière Orion voit plus grand
- Les jeunes SCPI en pleine santé
Les actifs à risque ont vécu un excellent mois de novembre, sur fond de repli des taux d’intérêt dans l’attentes d’un éventuel assouplissement des politiques monétaires de la Réserve fédérale (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) l’année prochaine. Après un mois d’octobre difficile, Wall Street a signé sa plus forte progression mensuelle depuis plus d’un an, soutenu par la publication d’indicateurs témoignant du ralentissement de l’inflation aux États-Unis alors que la croissance devrait continuer de décélérer au quatrième trimestre. Cette conjoncture ne devrait pas inciter la Fed à revoir sa stratégie à court terme, estime l’économiste Véronique Riches-Flores. Cependant, l’experte s’attend à une action plus importante que prévu de la Fed dans le courant de l’année prochaine si les signaux négatifs sur l’économie américaine venaient à se multiplier. En Europe également, les indices actions se sont nettement appréciés. Le ralentissement de l’activité du Vieux Continent et notamment de l’Allemagne, est acté depuis plusieurs trimestres tandis que l’inflation est tombée en novembre à son plus bas niveau depuis juillet 2021, alimentant l’espoir d’une baisse des taux de BCE courant 2024, souligne Véronique Riches-Flores. Dans ce contexte, Patrick Chotard, président et fondateur de Lynceus Partners, salue la bonne performance des entreprises, soutenant l’idée d’un « soft landing » pour l’économie mondiale. Cet atterrissage en douceur ne profitera pas à l’Argentine dont la politique d’austérité du nouveau président Javier Milie, risque d’aggraver la chute, prévient Véronique Riches-Flores.
Premier bilan et perspectives
À la Bourse de Paris, Orange a tiré son épingle du jeu avec une hausse de 15% depuis le début de l’année grâce notamment à des résultats conformes à ses prévisions et des objectifs 2023 confirmés, commente Aurélien Lux, analyste et assistant gérant chez Galilee AM.
En termes de perspectives pour l’année qui se profile, Jacques de Panisse, gérant chez Optigestion, anticipe un retour au premier plan des sociétés de croissance favorisé par la baisse attendue des taux longs.
De son côté, Roni Michaly, PDG de Galilee AM, a rappelé les opportunités offertes par la gestion thématique, pourvu qu’une stricte sélection des fonds soit observée. Dans le détail, le dirigeant a mis en avant le potentiel de la thématique Gaming & Metaverse, qu’il analyse avec le prisme de l’intelligence artificielle. De son côté, Aurélien Lux a mis en avant le potentiel du bien-être animal tandis que Damien Ledda, directeur de la gestion chez Galilee AM a alerté sur le risque que fait peser une guerre des prix sur les voitures électriques sur la thèmatique des mobilités du futur. Pour sa part, Carmine De Franco, directeur de la recherche Ossiam, s’est penché sur les valeurs à privilégier pour investir dans la forêt en Bourse. Concernant, le thème de l’intelligence artificielle, l’expert s’est montré prudent, estimant que son adoption sera lente et qu’il il faudra tenir compte de l’impact de la réglementation sur son développement. Des thèmes que la société de gestion a développé lors de l’évènement Citywire qui s’est tenu les 23 et 24 novembre dernier à Strasbourg.
Cap sur les 5 milliards d’euros
Toujours dans l’univers de la gestion d’actifs, Stanislas de Saint Blanquat, responsable Relations Investisseurs chez La Financière d’Orion, a présenté les atouts du fonds Eleva Absolute Return Europe tandis que Timothée Levesque, chargé des investissements au sein du groupe, a mis en avant le fonds FF China Consumer Fund de Fidelity. Le directeur du développement de La Financière d’Orion, Benjamin Magny a par ailleurs expliqué l’intérêt de l’épargnant à investir ses liquidités dans un environnement inflationniste. Le professionnel a par ailleurs dévoilé sa feuille de route pour les années à venir avec comme ambition de faire passer les encours du Groupe Orion de 3 milliards à 5 milliards d’euros d’ici fin 2025.
Les jeunes SCPI ne connaissent pas la crise
Dans l’investissement immobilier, après plusieurs années de croissance fulgurante, le marché des SCPI marque le pas. Confrontées à l’envolée des taux, de plus en plus de SCPI sont contraintes de baisser les prix de leurs parts dans un marché illiquide, observe David Seksig, co-fondateur et directeur général de Remake AM. À cet égard, il expliqué le mécanisme de valorisation des SCPI. Ce coup de froid ne concerne cependant que les plus grosses et anciennes SCPI. Les sociétés les plus récentes, qui ont investi dans un contexte de hausse des taux avec des prix d’acquisitions plus bas, devraient continuer de performer, à l’image de Remake Live. La SCPI vise désormais un taux de distribution rehaussé entre 7,25% et 7,75% en 2023 grâce notamment à des acquisitions ciblées dont une d’envergure à Édimbourg, en Ecosse (performances non garanties).